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Dakar 2017 : un incroyable triplé pour Peugeot Sport

Le plus expérimenté des pilotes Peugeot remporte, samedi, sa 13e victoire sur le rallye-raid. En moto, première pour un Britannique, Sam Sunderland, sur KTM.

Et de 13 pour « M. Dakar » ! Le Français Stéphane Peterhansel a remporté samedi 14 janvier son 13e rallye, à l’issue de la 12e et dernière étape, à Rio Cuarto, en Argentine, devant ses coéquipiers de chez Peugeot, Sébastien Loeb et Cyril Despres. Peugeot signe au passage son premier triplé depuis 1990, année où le constructeur s’est retiré du rallye-raid, pour n’y revenir qu’en 2015. Un triplé, reflet de la domination sur cette édition, sur des Toyota et des Mini qui n’ont pas réussi à s’imposer vraiment. Les 3008 DKR de Loeb (5), Peterhansel (3) et Despres (1) se sont offert neuf victoires d’étape sur dix possibles. Peugeot totalisant, en outre, quatre triplés a verrouillé la tête de la course depuis le 2e jour.

Après que le Qatari Nasser Al Attiyah, vainqueur en 2011 et 2015, a été mis hors course dès la 4e étape, le pneu de son pick-up arraché, les autres pilotes Toyota n’ont pas démérité mais sans pouvoir inquiéter le trio de tête, l’Espagnol Nani Roma finissant 4e et le Sud-Africain Giniel de Villiers 5e.

Duel « serré »

Pour Stéphane Peterhansel, cette 7e victoire auto sur le Dakar – après six à moto – a été conquise au terme d’un duel des plus « serrés » avec son coéquipier Sébastien Loeb, candidat à la victoire pour sa deuxième participation. Arrivés 9e l’an dernier, 2es cette année, le nonuple champion du monde des rallyes et son fidèle copilote Daniel Elena ont montré qu’ils avaient progressé – le célèbre équipage n’en demeure pas moins déçu. Navigation et hors-piste ne leur ont pas fait peur, mais les deux hommes ont perdu du temps sur des incidents mécaniques, comme lors de la 4e étape, où ils ont cédé une trentaine de minutes suite à une panne moteur.

« Finir deuxième… pas très loin… c’est sûr qu’au niveau de la vitesse, on était au-dessus et lorsqu’on attaquait fort, on arrivait à faire des écarts importants, a déclaré le pilote alsacien à l’arrivée, samedi 14 janvier. On a le potentiel. Je ne pense pas que je vais faire autant de Dakar que Peterhansel mais l’objectif c’est de réussir à le gagner un jour. »

« Des Dakar aussi serrés jusqu’à la fin, on n’en a pas connu souvent »,

notait le vétéran, qui a fait ses débuts dans l’épreuve en 1988 et gagné pour la première fois en 1991. A 51 ans, il a su profiter d’une crevaison de son coéquipier pendant la 11e, étape, vendredi 13 janvier, dans un secteur rapide et technique qui théoriquement devait avantager le rallye-man.

Si l’expérience a une fois de plus parlé en auto, la course moto offre à l’inverse un sacre inédit avec la première victoire d’un Britannique, 30 % du parcours, sur KTM. Agé de 27 ans, ce pilote avait déjà participé au rallye-raid à deux reprises, mais qui s’étaient soldées à chaque fois par un abandon – en 2012 et 2014. Il succède au palmarès à l’Australien Toby Price, contraint à l’abandon sur blessure lors de la 4étape. Il s’agit du seizième succès d’affilée dans le Dakar pour le constructeur autrichien KTM.

30 % du parcours annulé

L’on retiendra également de ce 39e Dakar qu’il n’a connu aucun accident mortel, malgré des conditions climatiques catastrophiques. Deux étapes, la 6e et la 9e ont été annulées, trois autres raccourcies. Au total, 1 495 kilomètres chronométrés ont été annulés, sur les 4 093 prévus, soit plus de 30 % du parcours.

Le plus long séjour du Dakar en Bolivie depuis qu’il a migré en Amérique du Sud en 2009 (cinq étapes autour de la journée de repos dimanche) laisse un goût d’inachevé. Contrairement à ce que prévoyait l’organisation, la haute montagne n’a pas été le juge de paix du « plus dur » des Dakar sud-américains. La victoire s’est au contraire jouée sur des détails, des points de règlement.

In Le Monde.fr |

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