Ce soir, le Dakar est en deuil, le pilote Portugais Paulo Gonçalves (40 ans) a chuté au km 260 de la spéciale 7, la famille du rallye-raid perd un des siens et la caravane est sous le choc.
Sylvain Besnier s’est remis à la tâche ce matin après la journée de repos à Riyadh avec beaucoup d’attention. Cette seconde semaine de rallye se terminera vendredi à Qiddiyah, il reste malgré tout des milliers de kilomètres à parcourir (5 étapes). Durant cette journée très sable, le pilote du MAN a bien caracolé, et bien navigué grâce à Antoine, il faut le souligner : « Nous avons bien roulé sur cette spéciale la plus longue du rallye (546 km). Elle ne nous a causé aucun problème, ni souci sur le plan franchissement malgré quelques passages un peu compliqués ! Nous nous sommes régalés avec des zones de grands plateaux très rapides me permettant d’atteindre les 140 km/h durant 15 voire 20 kilomètres. Raison pour laquelle je l’ai trouvée sympa ! Nous sommes arrivés au bivouac à une heure raisonnable, ce qui nous permet de jeter un oeil sur les organes et autres filtres du camion… Une bonne douche après l’effort, cantine pour dîner et dodo ! » Un bon programme non ?
Etape 8 : Boucle de Wadi-Al Dawasir
La boucle du jour donne l’occasion d’une percée vers le Sud, où les concurrents retrouveront des paysages de montagne, des canyons et des contrastes de couleurs surprenants : pierre noires sur le sable blanc, par exemple…
Les amateurs de vitesse pure seront comblés sur une ligne droite de 40 kilomètres à avaler ‘plein gaz’, tandis que les quelques cordons de dunes du jour demanderont une grande dextérité.
Seuls les autos, camions et SSV effectueront cette boucle, les motos et quads resteront au bivouac pour récupérer suite au décès de Paulo Gonçalves.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Du sable, beaucoup de sable dans l’étape 5 entre Ha’il et Riyadh, terme de cette première semaine de course du Dakar. Un secteur copieux long de 478 km mais qui portait vers la journée de repos. Elle se veut réparatrice pour tous car, corsées furent les 6 spéciales disputées.
« Nous rentrons tard et un peu fatigués après cette journée ! » relate Sylvain. « C’était sympa comme secteur dans le sable, avec des pistes roulantes et sablonneuses. Les dunes, nous les avons faites de nuit, elles se sont passées sans difficulté et leur brassage par les centaines de passages ne nous a pas gênés ! »
La mission de la triplette : rester au contact de leurs clients au cas où… « Ils sont tous rentrés ! » se réjouit Sylvain.
Aujourd’hui samedi, Journée de repos : « Nous allons l’occuper ! Entretien du camion, révision incontournable, et puis, ayant été pas mal secoués durant la semaine, nous allons souffler et recharger les accus pour mieux rebondir durant la seconde… »
Une journée qui va passer vite, trop vite… ce fut le cas au cours des six premières étapes de ce Dakar déroulées à la vitesse du son, et il en reste autant à disputer.
A l’heure de cette coupure les Sylvain et Antoine occupent la 23ème place du général. Rappelons qu’ils ne sont pas obnubilés par le classement mais par la mission attendue de leurs clients.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Le Dakar avance chaque jour à grande vitesse. Cette 5ème étape entre Al Ula et Ha’il longue de 353 km comportait beaucoup de sable. Ce ne fut pas handicap pour Sylvain Besnard qui assura son ‘job’ en s’arrêtant auprès d’un client en difficulté.
« La spéciale était sympa dans du sable et moins cassante que la veille donc, plus agréable » a-t-il relaté dès son arrivée nocturne.
« Ca s’est relativement bien passé pour nous. Nous nous sommes arrêtés pratiquement une heure sur la piste pour faire de la mécanique pour un de nos clients. Raison pour laquelle arrivons tardivement au bivouac… »
Au soir de cette étape, les Sylvain et Antoine se sont classés 31ème de l’étape ; ils occupent une valeureuse 23ème place au général.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Etape 6 – Ha’il – Riyadh : 830km dont 478 km en secteur sélectif
Un dernier gros morceau avant le repos
Le changement de décor est radical. Cette fois-ci, la spéciale est à 100 % composée de sable, en hors-piste sur sa totalité.
Après une première partie plutôt rapide, les experts du franchissement auront l’avantage dans les dunes. En particulier, les pilotes qui ont anciennement forgé leur coup de volant dans le désert du Sahara partiront avec un avantage.
Ensuite, ce sera repos.
Marie-France Estenave
2020 Dakar scrutineering and boarding from december 3 to 4 2019
Une spéciale longue de 404 km composait l’étape 4 de ce Dakar de quoi mettre hommes et machine à rude épreuve. Sylvain Besnard n’a pas été épargné, pas plus que ses co-locataires dans le MAN, ils en sont sortis à la nuit tombée.
« Une spéciale très dure. La première partie s’est montrée cassante mais roulante mais la seconde était vraiment très cassante et trialisante pour les camions. Nous avons effectué les derniers 100 kilomètres de nuit et donc ce fut sincèrement très compliqué ! »
La journée n’était pas terminée, pour parvenir à Al Ula, une liaison achevait les aventuriers, alors que la nuit plombait… « Nous avons rempli notre job en s’arrêtant auprès d’un de nos clients pour le dépanner… » et c’est une équipe très fatiguée qui a rejoint le bivouac de Al Ula après une journée bien épuisante. Ils terminent 25ème de la spéciale et occupent la 20ème au général.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Etape 5 – Al Ula – Ha’il : 563 km dont 353 km en secteur sélectif
Dans le décor sablonneux du jour, des rochers particulièrement volumineux serviront de points de repère pour éviter la faute de navigation qui coûte cher !
Moins techniques mais toute aussi impressionnantes que des dunes, de grandes collines de sable se dresseront devant les pilotes.
Les descentes demanderont encore davantage de finesse de pilotage.
C’est un Sylvain Besnard enchanté qui se présentait au bivouac de Neom après avoir vécu l’étape 3 du Dakar, sous le soleil et avec des paysages grandioses… Ses yeux, n’en sont pas revenus, un constat que tous les concurrents ont d’ailleurs unanimement reconnu au point stop…
« De très beaux paysages à couper le souffle ! » martèle Sylvain. « Des canyons magnifiques mais sans se déconcentrer devant un tel spectacle, je me suis appliqué dans mon pilotage, car le terrain était cassant en milieu de spéciale et sur la fin. Sur les pistes entre les canyons, pas mal de sable et là, double vigilance. Je ne cache pas être fatigué ce soir et pour conclure cette journée, le vent nous ballote au bivouac. Globalement, tout va bien ! » résume le pilote motivé et passionné qui va de l’avant par sa régularité et son professionnalisme.
Ce soir, au terme des trois étapes, Sylvain occupe la 22ème place au général après avoir réalisé le 25ème chrono dans la spéciale qui dura pour la triplette : 6h 19’ 49’’. On comprend mieux la fatigue qui habite les deux Sylvain et Antoine.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Etape 4 – Neom – Al Ula : 676 km dont 453 en secteur sélectif
Le menu alterne à parts égales les passages sablonneux et les portions empierrées, le tout sur des pistes généralement roulantes. Il ne faudra toutefois pas confondre vitesse et précipitation, car la navigation ardue se chargera d’opérer une sélection nette.
En liaison, les amateurs d’antiquité pourront sortir leur appareil photo en passant à proximité des temples nabatéens.
Les jours se suivent et se ressemblent pour la triplette de l’habitacle du MAN #547 de Sylvain Besnard. L’étape 2 de ce Dakar en Arabie Saoudite – entre Al Wajh et Neom – longue de 401 comportait une spéciale de 367 km.
« Une étape qui s’est passée comme la veille. Pour résumer cette journée, la spéciale était jolie avec de très beaux paysages. Elle était rapide dans l’ensemble, sablonneuse aussi, entrecoupée de passages assez ‘trialisants’ et avec beaucoup de cailloux, de pierres… C’était sympa en pilotage. Une journée sans souci pour une arrivée au bivouac relativement tôt, ce qui fait du bien pour récupérer et travailler sur le camion du moins assurer les contrôles d’usage… » explique Sylvain à son arrivée au bivouac de Neom.
Ce soir après deux étapes, Sylvain occupe la 20ème place du général après avoir réalisé le 22ème chrono.
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547). Il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Etape 3 (mardi 7 janvier) : Boucle autour de Neom 489 km dont 404 km en secteur sélectif
La boucle en partance de la future mégapole de Neom est un joyau. En emmenant les concurrents aux confins de la frontière jordanienne, le rallye propose un enchaînement de canyons et de montagne à explorer sur un tapis sablonneux.
Sur cette spéciale, la troisième, le Dakar se hissera sur un point culminant, à 1400 mètres d’altitude…
« Une première étape qui s’est remarquablement bien déroulée » lâche Sylvain à l’arrivée de l’étape 1 du Dakar qui évolue en Arabie Saoudite. Après avoir roulé durant 752 km entre Jeddah et Al Wajh, la spéciale longue de 319 km fut une simple formalité selon le pilote qui a pris son pied malgré la caillasse et dans le sineux.
« Elle était longue » poursuit Sylvain, « avec toute sorte de terrains différents, dunes, rapide, cassant… Vraiment une belle spéciale pour l’équipage que nous formons. Une petite mise en jambes, une familiarisation aussi avec le navigateur et le mécanicien. »
Une fois parvenue au bivouac, la triplette entamait l’entretien du MAN qui avait peu souffert malgré la brutalité des pistes !
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547), il est assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
Etape 2 : Al Wajh – Neom soit 401 km don’t 367 km en secteur sélectif
La 2ème étape poursuit sa montée vers le Nord de l’Arabie Saoudite. Elle est sensiblement similaire, en matière de distance, à la première (367 km contre 319 km). Si elle longe également les rives de la mer rouge vers le nord, cette spéciale devrait être davantage roulante. Peu de difficultés au programme mais des pistes très rapides. Il conviendra de conserver les bons caps et ne pas se perdre avec la multitude de traces sur la piste afin de rejoindre sans encombre le bivouac de la 2ème étape à Neom. Si l’endroit a un nom, il s’agit surtout d’une cité future, un projet pharaonique voulue par le Prince de 26 000 m2 dont une partie des travaux devraient s’achever en 2025. Les pilotes, eux, n’y verront – pour l’instant – que du sable.
Le transfert du Dakar de l’Amérique du Sud en Arabie Saoudite fait grincer quelques dents en raison de ses manquements aux droits de l’homme ! Par des paroles rassurantes et sans langue de bois, David Castera le patron du Dakar se montre rassurant. « Une volonté d’ouverture par le sport pour faire découvrir le pays, pour attirer les touristes… est à mettre en avant ! La Formule E a ouvert la voie en ce qui concerne les sports mécaniques. Beaucoup de garanties de la part du Royaume nous ont été données, nous y allons avec optimisme et conviction… »
Pour A.S.O., ce déménagement est raisonnable malgré la proximité du conflit avec le Yémen. Une délocalisation, dix ans après celle d’Afrique ne doit pas impacter l’épreuve mais au contraire, doit permettre de l’ouvrir davantage à de nouveaux concurrents, à de nouvelles équipes… et même à de nouveaux partenaires ! Un contrat de cinq ans lie les deux entités, prêtes à construire une forteresse comme ce fut le cas en Amérique latine en 2009. Et pour y arriver, confiance totale au Directeur du Dakar David Castera et à son équipe professionnelle et réactive.
Avant son envol vers l’Arabie Saoudite, Sylvain Besnard (54 ans) s’est livré sur cette nouvelle aventure qui va noircir son livre personnel de souvenirs et d’anecdotes. Une 42ème édition qui se déroulera sur 12 étapes entrecoupées d’une journée de repos le 11 janvier 2020.
Avec Sylvain BESNARD
#547
Un nouveau Dakar se profile, pourquoi une telle attirance pour cette épreuve ?
Sylvain Besnard : « La passion avant tout ! Le tout-terrain aussi. Le rallye-raid est un penchant que j’affectionne tout particulièrement depuis l’année 2000, ma première participation au Dakar en camion. Auparavant, je bossais sur les circuits (depuis 1980). Les défis lancés, en particulier sur le Dakar chaque anné, sont compliqués ! »
– Afrique, Amérique du Sud, te voilà propulsé en Arabie Saoudite, nouvelle destination
Sylvain Besnard : « Je ne connais pas du tout ce pays donc, totale découverte ce qui excite davantage la curiosité. D’après les images des reconnaissances que j’ai pu voir, j’ai l’impression que nous pouvons comparer certains terrains à la Lybie ou à La Mauritanie que je connais bien. Je ne cache pas mon impatience d’aller rouler là-bas ! »
– Préparer un camion, c’est presque surhumain ?
Sylvain Besnard : « C’est effectivement beaucoup d’heures de travail pour que tout soit approprié et adapté aux exigences des pistes. De plus, ce n’est pas mon activité professionnelle. »
– Faire de l’assistance rapide, une mission délicate ?
Sylvain Besnard : « Il faut éviter de se prendre au jeu de la course pour ne pas endommager le véhicule tout en étant au plus près des SSV que l’on assiste sans perdre trop de temps. C’est contraignant et le rythme est difficile à mesurer ! »
Sylvain Besnard pilote un MAN (#547) et sera assisté dans l’habitacle par Antoine Vitse (navigateur) et Sylvain Laliche (mécanicien).
LES ETAPES
5 janvier – Étape 1 : Jeddah – Al Wajh (752 km dont 319km en spéciale)
6 janvier – Étape 2 : Al Wajh – Neom (401 km dont 367km en SS)
7 janvier – Étape 3 : Neom – Neom (489 dont 404km en SS
8 janvier – Étape 4 : Neom – Al Ula (676 dont 453km en SS)
9 janvier – Étape 5 : Al Ula – Ha’il (563 dont 353km en SS)
10 janvier – Étape 6 : Ha’il – Riyadh (830 dont 478km en SS)
11 janvier – Journée de repos à Riyadh
12 janvier – Étape 7 : Riyadh – Wadi Al Dawasir (741 dont 456km en SS)
13 janvier – Étape 8 : Wadi Al Dawasir – Wadi Al Dawasir (713 dont 474km en SS)
14 janvier – Étape 9 : Wadi Al Dawasir – Haradh (891 dont 415km en SS)
15 janvier – Étape 10 : Haradh – Shubaytah (608 dont 534km en SS)
16 janvier – Étape 11 : Shubaytah – Haradh (744 dont 379km en SS)
17 janvier – Étape 12 : Haradh – Qiddiyah (447 dont 374km en SS)
NOUVEAUTE T4.3
Les camions d’assistance en piste inscrits en T4.3 – le cas de Sylvain Besnard – seront tenus de réintégrer le parcours de la spéciale au point où ils l’auront quitté en cas d’intervention en dehors du tracé.
Aucune assistance n’est possible pour un véhicule n’ayant pas réalisé l’intégralité du parcours.
Pour sa 40ème édition, le Dakar s’élance de Lima, capitale du Pérou, pour arriver à Cordoba en Argentine. Cette année la célèbre course de Rallye-Raid a proposé un parcours particulièrement difficile. Un parcours de près de 9 000 kilomètres, en passant par trois pays et en adéquation avec les attentes des 525 compétiteurs. Les participants se regroupent en cinq catégories : les voitures, les motards, les camions, les quads et les SxS (Side by Side).
Nous allons nous immerger au sein d’un équipage : celui de Sylvain Besnard à bord de son camion MAN, accompagné du copilote Sylvain Laliche et du mécanicien Dave Berghmans. Le camion de Sylvain Besnard a une mission bien spécifique : en plus de faire la course comme les compétiteurs, l’équipage doit assister les véhicules Toyota Officiel du Team Overdrive.Son rôle de porteur d’eau est primordial. Sylvain Besnard et son équipe transportent les pièces détachées des voitures de course. Ils interviennent auprès des véhicules nécessitant un dépannage.Les journées sont longues et très éprouvantes pour ces trois passionnés de Rallye-Raid. Ils sont obligés de composer avec les aléas de la course. Ils doivent être concentrés sur leur course et les besoins des véhicules du Team Overdrive.
Le Dakar a été particulièrement compliqué lors des premières étapes. Sous la chaleur écrasante du Pérou, l’équipe a dû surmonter toutes les épreuves à travers tous types de paysages. En effet, ils ont vécu cinq jours de dunes à perte de vue avec un sable mou, des cratères et des montées vertigineuses qui n’ont pas facilité le passage des camions. Il aura fallu toute l’expérience et le savoir de l’équipage pour surmonter ces nombreuses difficultés des premiers jours.
Le parcours du Dakar mène les concurrents dans le désert Bolivien, plus précisément à La Paz. En mesure de venir en aide à un véhicule du Team enlisé dans le sable, le camion a une fois de plus rempli son rôle d’assistance en remorquant la voiture. Malgré une nuit blanche, l’équipage a pu rejoindre le bivouac au petit matin.
Pour assister une voiture Toyota ayant connue quelques problèmes techniques, le camion MAN l’a tracté jusqu’à La Paz. Une fois encore, l’équipage a fait preuve de solidarité avec les compétiteurs, une des valeurs fortes de ce rallye raid DAKAR. Tout cela avant une journée de repos que la Team a bien méritée.La journée de repos est l’occasion de charger de nouvelles pièces détachées dans le MAN afin d’anticiper les pannes possibles des véhicules en course. Les participants ont découvert La Paz, à 4 000 mètres d’altitude. Le froid et la pluie sont au programme de la journée de repos. Que serait le Dakar sans un violent orage en fin de journée ? – Peut-être dans le but d’égayer la nuit des concurrents. L’étape marathon entre Uyuni et Tupiza, située au sud de la Bolivie, est une étape de 498 kilomètres qui s’avérera très délicate. En effet, les véhicules en course sont sans assistance en cas de problèmes. Seul l’équipage du camion de course peut intervenir sur ces véhicules. Il a donc un rôle primordial tout au long de cette étape.Le camion MAN transporte toutes les pièces nécessaires à la révision des voitures officielles du Team Toyota : sa mission a été parfaitement remplie. Toutes les voitures ont été vérifiées durant la nuit. Dès lors, elles sont toutes prêtes à repartir au petit matin.
Chaque journée dans le Dakar a son lot de rebondissements (les pannes, les problèmes mécaniques, etc.). Chaque étape est une aventure humaine exceptionnelle, les émotions sont mises à rude épreuve. C’est une des raisons pour laquelle cette course est extrêmement difficile. Le camion de Sylvain Besnard et son équipage parcourent des centaines de kilomètres chaque jour afin de venir en aide aux véhicules endommagés sur les trajets sinueux.Sur les 14 étapes, malgré la fatigue qui s’accumule pour l’équipage, Sylvain Besnard, Sylvain Laliche et Dave Berghmans sont toujours prêts à assister chaque véhicule de la Team Toyota. Après 18 heures de conduite en moyenne durant une étape, l’équipage s’attelle aux révisions mécaniques nécessaires pour repartir le lendemain. Ce qui leur laissent au maximum quatre heures de repos par nuit. En nombre de kilomètres parcourus, cela peut aller jusqu’à 956 par étape.À l’arrivée de cette épreuve monumentale, il ne reste qu’un tiers des concurrents, dont Sylvain Besnard et son équipage : des héros, des survivants, des vainqueurs qui ont accompli leur mission jusqu’au bout sans faillir, malgré les difficultés rencontrées tout au long de ce périple que représente le Dakar.
Au lendemain de l’arrivée du Silk Way Rally, les concurrents de la Baja Aragón ont à leur tour défilé sur leur podium d’arrivée. Les trois MINI engagées dans l’épreuve ont toutes fini dans les dix premiers, deux d’entre elles ayant même les honneurs du podium.
Orlando Terranova (ARG) et Paulo Fiúza (POR) ont ainsi placé leur Mini ALL4 Racing à la deuxième place, juste devant Mikko Hirvonen (FIN) et Andreas Schulz (GER) dans leur MINI John Cooper Works Rally. Quant à Jakub Przygonski (POL) et Xavier Panseri (FRA), ils ont terminé sixièmes dans la seconde MINI John Cooper Works Rally.
Samedi matin, Orlando Terranova avait pris la tête de la course à l’issue de la deuxième spéciale, mais il a été dépassé dans l’après-midi par son partenaire Mikko Hirvonen, avant que ce dernier ne se fasse coiffer par Nasser Al-Attiyah dans l’ultime spéciale. « La bagarre a été rude, dès le départ, a expliqué Terranova. La voiture était simplement au top. J’ai pris beaucoup de plaisir à participer à nouveau à la Baja, et ce d’autant plus que les spectateurs étaient présents en masse tout au long du parcours. Malheureusement, nous n’avons pas été suffisamment rapides dimanche. »
Mikko Hirvonen, lui, était secondé pour la première fois par un nouveau navigateur, Andreas Schulz. Dimanche, il n’a pas pu conserver la tête de l’épreuve et a dû se contenter de la troisième place finale. « Ce n’est toujours facile d’ouvrir la route, a confié le Finlandais. C’est clair que c’est un peu décevant de terminer finalement troisième. Mais d‘un autre côté, c’était mon premier rallye avec Andi et ça s’est vraiment bien passé. Nous avons commencé en quelque sorte à nous préparer pour le Dakar. »
Parallèlement, Jakub Przygonski a été accablé par la malchance le dernier jour : handicapé par des problèmes de boîte de vitesses et par une crevaison, le jeune Polonais a perdu beaucoup de temps et a dû se contenter de la sixième place finale.
La prochaine manche de la Coupe du monde FIA des rallyes tout-terrain, la Baja hongroise, aura lieu du 10 au 13 août en Hongrie.
Classement général final :
1. N. Al-Attiyah (QAT) / M. Baumel (MCO) Toyota – 6h 40m 20s
2. O. Terranova (ARG) / P. Fiúza (POR) MINI ALL4 Racing – 6h 42m 55s
3. M. Hirvonen (FIN) / A. Schulz (GER) MINI John Cooper Works Rally – 6h 43m 26s
4. N. Roma (ESP) / A. Haro (ESP) Toyota – 6h 48m 43s
5. L. Poulter (ZAF) / D. von Zitzewitz (GER) Toyota – 6h 55m 05s
6. J. Przygonski (POL) / X. Panseri (FRA) MINI John Cooper Works Rally – 6h 57m 25s